Kinshasa: UCC, les étudiants exclus graciés


UCC: la manifestation du 1er mars 2010 à cause de laquelle les 169 étudiants avaient été exclus définitivement de l'institution

Les 169 étudiants de l’Université catholique du Congo définitivement exclus en mars dernier pourront retrouver leur place au sein de ce même établissement de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU). Ils viennent de bénéficier d’une mesure de grâce du conseil d’administration de l’UCC. C’est le président du Conseil d’administration, Mgr Nestor Ngoy qui a annoncé cette décision samedi au cours d’un point de presse tenu à Kinshasa.

D’après cette autorité académique, la mesure de grâce en faveur des 169 étudiants a été approuvée par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

Il a précisé que ces étudiants ne pourront réintégrer l’UCC qu’au cours de l’année académique 2010-2011 pour laquelle ils devront prendre de nouvelles inscriptions.

Ce qui revient à dire que l’année académique en cours est une année blanche pour eux.
Contacté par Radio Okapi, Mgr Nestor Ngoy donne le sens de la grâce accordée aux 169 étudiants :

«La mesure de grâce qui vient d’être accordée exprime d’abord le souci pastoral des évêques. Même devant les fautes qui ont été commises, nous avons pensé à l’avenir de ces jeunes, nous avons pensé aussi à leurs parents, puisqu’ils nous avaient contactés. Mais, surtout, le temps que nous vivons aujourd’hui, cette année est une année spéciale. Nous l’appelons l’année de la foi. Les 50 ans de notre pays, l’année jubilaire, c’est dans ce sens là que nous avons pris cette mesure pour que ces étudiants, qui devaient quitter définitivement l’Université, chez-nous, puissent encore avoir la chance de poursuivre leur formation là-bas. Les étudiants qui doivent rentrer doivent rentrer avec un nouvel esprit compte tenu des mesures pédagogiques, comme ceux qui sont là déjà.»

Pour rappel, plus de 300 étudiants de l’UCC avaient marché en mars dernier contre le système de gestion de leur l’autorité académique.

Les 169 exclus avaient été considérés comme les meneurs du mouvement.

Ce qui leur avait valu l’exclusion définitive de l’institution.

Quant au système de gestion de l’autorité académique de leur Université, les investigations menées par la CENCO ont établi qu’il ne présentait aucune faille.