Bikoro: une malaria grave avec infection tue à Windjifake, déjà vingt morts


Bikoro marqué en rouge sur la carte

Les victimes de cette maladie sont les enfants de moins de dix ans.  La maladie restée longtemps non identifiée est une malaria grave qui sévit depuis le mois de mai 2010 dans l’aire de santé de Windjifake, à 48 kilomètres de Mbandaka, dans la zone de santé de Bikoro. C’est le chef de la localité Bobala qui a livré l’information mardi dernier à une patrouille des observateurs militaires de la Monusco.

D’après cette source, des enfants de moins de dix ans meurent presque chaque jour de cette maladie sur l’axe routier Bobala-Indjolo.

Les derniers cas en date sont ceux de trois décès enregistrés lundi 26 juillet dans son village, a indiqué la même autorité locale.

Informé, le chef d’antenne provinciale de l’OMS/Equateur  est descendu sur les lieux pour évaluer la situation. Selon ses investigations, les enfants malades présentent des signes de paludisme accompagné de pâleur, du ballonnement du ventre et des vomissements.

Dans sa phase ultime, la mort intervient pour cause d’anémie. Tous les enfants morts de cette maladie l’ont été pendant leur transfert hors des postes de santé, a précisé le chef d’antenne provincial de l’OMS.

Des prélèvements faits sur un enfant de deux ans en observation et amenés dans la capitale de la province de l’Equateur ont révélé qu’il s’agit d’une malaria grave avec infection, a indiqué pour sa part le responsable du Centre de biologie moléculaire de Mbandaka.

Autre constat fait lors des investigations dans l’aire de santé de Windjifake : il n’y a pas ni médicaments ni poches de sang pour la transfusion.

La prise en charge des malades est donc loin d’être correcte. Certains parents recourent aux traitements traditionnels.