Sange: le compte macabre continue de s’alourdir, 308 morts à ce jour


Un mois après le drame, le nombre des morts de Sange toujours en hausse (archives)

Un mois après la catastrophe de Sange (explosion d’un camion citerne), le bilan ne fait que s’alourdir. De nouveaux décès parmi les brûlés de 2e et de 3e degrés ont été enregistrés ces derniers jours, portant le nombre de morts de cet accident à 308 contre successivement 232, 242 et 254 précédemment, selon l’administrateur du territoire d’Uvira. Les corps de ces dernières victimes ont été enterrés, les uns Bukavu, les autres à Uvira et dans des villages environnants et les autres encore à Sange où ils ont été rapatriés.

Le Docteur Ntambwe, l’un des chirurgiens partis de Kinshasa attribue les morts en cascade enregistrés ces derniers jours parmi les brûlés alors encore en vie, notamment à la profondeur des brûlures, à l’intervention tardive des spécialistes ainsi qu’au porblème de logistique et du déficit en personnel pendant les premières heures du drame.

Dans ces conditions, on accordait peu de chance de survie à la plupart des brûlés.

A l’heure qu’il est, précisent les sources, le nombre des brûlés encore en vie est de dix-huit à l’hôpital de Sange, une qurantaine à l’hôpital d’Uvira et une dizaine à l’hôpital de Bukavu.

Par ailleurs, les enquêtes pour déterminer les causes de ce drame sont en cours au niveau du parquet d’Uvira.

Entre-temps, on procède encore au recensement des familles dont les leurs ont péri dans ce drame, renseigne de son côté le chef de la cité de Sange, Malula Rukanisha.

Membre du comité de crise, ce dernier a exprimé ce mercredi matin son indignation d’entendre que les aides sont collectées à travers tout le pays en faveur de la population de Sange alors que rien n’arrive sur le terrain.

Malula Rukanisha reconnaît toutefois le secours du gouvernement central à travers les ministre des Affaires sociales et de la Santé, ainsi que de l’Ogefrem, de la Sonas, de l’ECC (Eglise du Christ au Congo), de la Monusco et de quelques Organisations non gouvernementales.