Kolwezi: incidents de Fungurume, procès en flagrance annoncé contre trente deux creuseurs artisanaux


Une carrière minière de TFM (fond blanc) entourée des collines revendiquées par les creuseurs artisanaux

Trente deux creuseurs artisanaux, accusés d’avoir attaqué et pillé les minerais de l’entreprise minière Tenke Fungurume Mining (TFM) lundi 9 août, ont été arrêtés et transférés le même jour dans la soirée à Kolwezi, selon le ministre provincial de l’Intérieur du Katanga. Selon des sources, un procès en flagrance contre ces personnes doit débuter mardi 10 août après-midi à Kolwezi.

“Le gouvernement provincial de Katanga n’admettra plus que les creuseurs artisanaux clandestins sabotent l’action des investisseurs miniers,” a déclaré lundi soir le ministre provincial de l’Intérieur Jean-Marie Dikanga Kazadi. Le ministre provincial s’est rendu à Fungurume à la suite des incidents de lundi. Il a rassuré à cette occasion que les creuseurs qui se seraient rendus coupables de cette attaque seront traduits en justice.

D’après la même source, les manifestants de Fungurume avaient également barricadé la route Kolwezi-Lubumbashi et empêché ainsi pendant toute la durée des troubles toute circulation sur ce tronçon.

Le bilan officiel  de ces incidents fait état d’un bureau de l’entreprise TFM detruit, deux ordinateurs emportés, un camion de cathode de cuivre pillé, ainsi que deux véhicules des particuliers incendiés.

Lundi 9 août, des  centaines des creuseurs artisanaux ont manifesté contre TFM qu’ils accusent de les empêcher d’exploiter ses collines  pour leur survie.

Ils ont exigé  à TFM d’autoriser l’exploitation d’au moins une colline car il y va de leur survie, d’après eux.

Dans un communiqué publié le même lundi dans la soirée, Tenke Fungurume Mining a indiqué qu’aucun de ses employés n’a été touché au cours de cette attaque mais des policers ont été légèrement blessés.

Les opérations [de production] de TFM n’ont pas été affectées par cette attaque précise le communiqué.

“TFM tient toujours à exploiter ces importants gisements aussi techniquement que possible, pour le bénéfice de la RDC et des actionnaires de l’entreprise et cela, conformément aux meilleures pratiques sur les droits humains”, renchérit le communiqué.