Ruzizi: plus de 580 ménages de déplacés nécessitent assistance et protection


Kamanyola, marqué en rouge

Une mission inter-argences des Nations unies conduite le week-end dernier à Katogota et à Kamanyola, dans la plaine de la Ruzizi, a évalué les besoins de plus cinq cent quatre-vingts ménages de déplacés. Selon le rapport de ces humanitaires, mises à part les réponses sectorielles en santé, en eau, en éducation et en assistance alimentaire, les déplacés ont plus besoin de la protection dans leurs villages d’origine.

Ces déplacés avaient  fui l’insécurité créée en juillet dernier par un groupe armé non autrement identifié dans certains villages du groupement d’Itara.

Plusieurs déplacés rencontrés à Kamanyola et à Katogota ont indiqué qu’ils n’avaient pas l’intention de retourner dans leurs villages d’origine pour l’instant.

Ils viennent de

  • Kamoni
  • Munanira
  • Kayange
  • Rutebe
  • Natebe
  • Nakalinga Nashiyembe,
  • Nakabingu et Shirano dans le territoire d’Itara.

Les déplacés craignent l’absence de l’armée régulière qui devait assurer leur protection dans ces localités où plusieurs cas de tuerie, viol et pillage ont été enregistrés.

Des enquêtes des autorités locales, confirmées par les déplacés, indiquent que d’anciens présumés voleurs à main armée figurent parmi les éléments qui sèment la terreur dans ces villages.

Ils avaient jadis été arrêtés et transférés aux instances judiciaires. Mais ils avaient été relâchés par la suite sans procès.

Le commandant FARDC du 41e secteur d’Amani Leo, a sollicité la collaboration des chefs coutumiers et de la population locale, leur demandant de dénoncer des cas de banditisme.

Selon le colonel Rugayi, il est difficile de déployer des militaires à chaque endroit de la pleine de la Ruzizi et ses environs.

Selon un rapport d’évaluation inter agences, plusieurs actions devraient être envisagées pour arrêter les mouvements des populations.

Pour venir en aide à ces déplacés, l’ONG Apsi a distribué vendredi 27 août des kits non vivres composés d’ustensiles de cuisine, de bâches, et de nattes à ces déplacés.