Lubero: la rumeur d’une attaque de la coalition FDLR-PARECO crée la paralysie


Le territoire de Lubero (Nord-Kivu) marqué en rouge sur la carte

Les populations de la cité de Lubero, au Nord-Kivu, sont restées chez elles et les activités économiques tournaient au ralenti, jeudi 2 septembre. Les humanitaires ont dû trouver refuge à la base opérationnelle de la Monusco à Lubero. Ceci fait suite à la suite panique créée, la veille, après l’annonce d’une imminente attaque d’une coalition FDLR/Pareco.

Les combattants de la coalition FDLR/Pareco, regroupés à Kaviru, à plus de 10 kilomètres à l’ouest de la cité de Lubero, auraient tenté d’attaquer la cité de Lubero depuis mercredi aux environs de 23 heures locales.

A Kaviru, les rebelles rwandais des FDLR et leurs alliés Mai Mai de PARECO ont enlevé le chef de village et sont parvenus à ravir cinq armes aux policiers basés dans cette localité.

Cette situation a créé une grosse panique au sein de la population locale, qui s’est terrée encore chez elle, créant ainsi une paralysie des activités socio-économiques, selon des sources concordantes. 

Les personnels du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ainsi que de l’ONG OXFAM se sont refugiés à la base locale de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco). 

Les responsables militaires des FARDC à Lubero, de leur côté, ont affirmé  avoir pris les dispositions nécessaires pour contrecarrer l’avancée de ces combattants vers la cité.

La Monusco a indiqué, pour sa part, avoir envoyé, jeudi matin, une patrouille dans cette cité et dans les villages environnants.

L’administrateur de territoire de Lubero, Dominique Bofondo, a estimé qu’il y a eu plus de peur que de mal.

Il a plutôt parlé d’une rumeur, avant de demander à la population de vaquer normalement à ses occupations.