Droits de l’homme: 220 ONG congolaises réclament la publication, le 1er octobre prochain, du rapport «Mapping»

Un document signé vendredi dernier par 220 ONG congolaises exige que la date de la publication du rapport « Mapping » de l’Onu sur les violations des droits humains et du droit international commises en RDC entre 1993 et juin 2003 soit respectée ainsi que l’assainissement des institutions publiques congolaises.

Ces ONG estiment qu’il est important de faire justice pour de nombreuses victimes enfouies dans des fosses communes découvertes par les enquêteurs de l’Onu dans le Maniema, au Sud-Kivu, dans la Province orientale et à l’Equateur.

Selon Dismas Kitenge, directeur exécutif du groupe Lotus, ces victimes semblent avoir été visées non pas pour ce qu’elles auraient fait, mais pour ce qu’elles étaient: leur appartenance à la communauté hutu rwandaise ou congolaise.

C’est dans une approche globale des violations des droits de l’homme que les 220 organisations non gouvernementales plaident pour que le rapport officiel de l’Onu s’étende sur d’autres exactions commises avant 1993 et après 2003.

Et pour ce faire, le président de l’Asadho, Association africaine de défense des droits de l’homme, demande au gouvernement congolais d’assainir les institutions publiques et de punir tous les suspects.

Jean-Claude Katende précise sa pensée:

«Pour la police nationale, il y a le général John Numbi sur qui pèsent des soupçons en ce qui concerne l’assassinat de Floribert Chebeya et la disparition de Fidèle Bazana. Au sein de l’armée, vous avez Bosco Ntaganda, mais aussi il y a d’autres institutions, quand vous regardez l’assemblée provinciale du Katanga, il y a M. Gabriel Kyungu wa Kumwanza.»

Les ONG attendent ainsi la création de chambres spécialisées au sein des cours et tribunaux, la mise sur pied des programmes de réparation en faveur des victimes.