Human Rights Watch appelle Kinshasa et l’Onu à renforcer la protection des déplacés


Les déplacés d'Oicha (Nord-Kivu) dans l'attente d'une aide humanitaire (Photo S. Kilolo, 8/08/10)

L’ONG Human rights watch a appelé, mardi 14 septembre, un le gouvernement et l’Onu à «renforcer la protection» d’environ un million huit cents mille personnes déplacées, vivant en majorité dans l’Est de la RDC où elles sont victimes de violences récurrentes. 

Cette ONG a lancé cet appel à l’occasion de la publication de son rapport intitulé: «Une fuite permanente». 

Le chercheur à cette ONG, Gerry Simpson, a estimé que les personnes déplacées internes sont parmi les plus vulnérables de la région. 

«Elles ont besoin davantage de protection et d’aide», a-t-il déclaré. 

L’intégration politique et militaire du CNDP n’a pas arrêter les exactions, a estimé l’ONG. 

Les civils continuent à supporter les attaques des soldats congolais ainsi que des combattants d’autres groupes armés, dont les FDLR. 

Le cercle est vicieux: les personnes déplacées quittent leurs maisons et s’installent ailleurs. 

Elles seront encore renvoyées dès que les nouveaux occupants du lieu viendront. 

Il faut peut-être choisir la forêt, mais le risque d’y mourir est le même. 

L’ONG a donc recommandé la «tolérance zéro» pour les soldats qui ne protégeraient pas les civils 

Human Rights Watch appelle les agences de l’Onu à ne pas perdre les déplacés des yeux. 

Selon cette ONG, en avril 2010, le nombre de personnes déplacées en RDC était d’un million huit cents mille, dont un million quatre cents mille dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.  

Ce rapport s’appuie sur des recherches menées depuis 2009 en RDC.  

A la Monusco, elle recommande d’organiser les patrouilles; bref, de mettre les personnes déplacées au centre de ses préoccupations.