La situation sécuritaire le long du fleuve Congo et de la rivière Ubangi dans la province de l’Equateur est relativement calme. Il n’y a pas de risque apparent de reprise d’hostilités. Ce constat a été fait par une mission de six jours des observateurs militaires de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco) sur ces deux axes. Cette zone a été le théâtre d’un mouvement insurrectionnel à partir du mois de novembre 2009.
La population qui rentre dans ses campements et villages vit dans un contexte social et économique de pauvreté.
En outre, elle dénonce des tracasseries des éléments de la force navale.
A Buburu, au territoire de Bomongo, la mission a rencontré des retournés mais aussi les responsables de différents services d’ordre et de sécurité. Les problèmes majeurs évoqués concernent essentiellement l’absence des moyens de transport fluvial autonome pour ces services de l’Etat et le nombre insuffisant des policiers.
Le long de la rivière Ubangi, la population déplore par contre quelques tracasseries des éléments de la force navale.
Ceux-ci reconnaissent ces faits, mais ils disent être obligés d’emprunter les pirogues des pêcheurs pour les patrouilles et parfois pour se ravitailler en rations alimentaires.
Par ailleurs, la moitié des populations des villages et campements, situés le long de l’Ubangi, se réfugient au Congo Brazzaville. Leurs maisons, des écoles et d’autres infrastructures détruites n’ont pas encore été reconstruites.
Certains réfugiés ne veulent pas retourner en RDC et préfèrent profiter encore de l’assistance du HCR, ont indiqué les observateurs de la Monusco.
