Journée mondiale de la femme rurale : les Congolaises de l’Est réclament la paix


Une femme rurale de Maluku à Kinshasa ©Myriam Asmani/Monusco

«Vous violez une femme, vous avez violé votre mère et votre sœur. Nous ne réclamons que la paix et la sécurité dans nos villages. Mes récoltes sont pillées, vous me rendez malheureuse». Des messages inscrits sur les calicots exhibés par une centaine de femmes rurales et des associations féminines de développement, vendredi 15 octobre 2010, au centre ville de Goma

Cette journée était une occasion pour ces femmes de dénoncer l’insécurité et ses conséquences dont les femmes paysannes sont victimes.

« Le manque d’accès aux champs à cause de l’insécurité, le manque des soins médicaux, rendent encore plus vulnérable la femme rurale », ont déclaré certaines manifestantes.

L’une de ces femmes a donné son témoignage:

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Au Sud-Kivu, le PNUD a inauguré, vendredi, un centre  communautaire polyvalent pour plus de 300 femmes du territoire de Walungu. Ce centre se trouve dans le groupement de Burhale.

Ce projet  exécuté par l’ONG  Village Cobaye vise à favoriser l’autonomisation et la réintégration socioéconomique des femmes victimes de violences basées sur le genre.

Le centre communautaire polyvalent offre l’accès des femmes rurales aux activités génératrices de recettes ainsi que des crédits.

Selon la chargée de communication du bureau du PNUD, ce centre permettra d’alléger les conditions difficiles de travail de la femme. Elle pourra aussi augmenter son revenu.

Cynthia Kanyere a déclaré que le PNUD appuie des projets au Sud Kivu dont les bénéficiaires sont à 75% des femmes.

La Journée mondiale de la femme rurale est célébrée chaque année le 15 octobre.

Initiée par plusieurs ONGs à Beijing en 1995 lors de la 4e conférence internationale de l’ONU sur les femmes et organisée depuis 1997 par la Fondation Sommet Mondial des Femmes WWSF, cette journée a pour objet de rendre visibles les actions des femmes en milieu rural, au niveau mondial et de mobiliser tous les acteurs locaux, des institutions en passant par les médias.