Une vue de l'Université évangélique de l'Afrique, photo fsc.yorku.ca
Une manifestation des étudiants paralyse la circulation et les activités dans la partie sud de la ville de Bukavu, depuis ce jeudi 21 octobre dans la matinée. Aucun véhicule ni moto ne circule sur la route nationale qui relie Bukavu-Nyangezi et Uvira. Les étudiants de l’université évangélique en Afrique (UEA) protestent contre la disparition de leur camarade et activiste des droits humains au sein de la synergie des associations des jeunes.
Des sources proches de cette organisation indiquent que l’étudiant Irenge Mushanganya Gibron, en deuxième licence Paix et Développement, a été enlevé au moment où il sortait d’un cybercafé, dans l’enceinte même de l’université, pour se diriger vers sa chambre.
Une information que confirme la police d’investigation. Cette dernière précise que les biens de cet étudiant dont son cartable, ses notes des cours et ses pièces d’identité ont été retrouvés imbibés de sang dans l’enceinte de l’université.
Au cours de la manifestation de jeudi, les étudiants de l’UEA réclamaient leur camarade mort ou en vie.
Sur terrain, les activités sont paralysées à Panzi.
La police a été déployée sur le lieu pour rétablir l’ordre. Elle dit poursuivre les enquêtes et a demandé aux manifestants de libérer la voie publique.
Interrogés, certains étudiants faisant partie de la même organisation des droits de l’homme ont déclaré avoir reçu récemment des menaces par SMS. Ces menaces ont été proférées après la publication d’un numéro de leur bulletin périodique qui dénonçait des dévoiements observés à Bukavu.
