Un réseau de trafic de faux documents aux cliniques universitaires de Kinshasa a été démasqué par les services d’enquêtes de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU). Ce sont des agents et cadres de ces cliniques qui falsifient des documents et trafiquent même des certificats de décès. Ils ont été présentés, samedi 23 octobre, aux autorités gouvernementales et judiciaires.
Les autorités des cliniques ont affirmé que ce réseau a bénéficié, des années durant, de la complicité de plusieurs services.
Le ministre de l’ESU, Léonard Mashako Mamba, a expliqué comment fonctionnait ce réseau:
«Il y a deux faits majeurs: le premier (NDLR: concerne) un cas de malade qui a été hospitalisé et pour lequel, à l’issue de l’hospitalisation, une facture d’environ 330 000 francs congolais (360 USD) avait été élaborée. Alors, les concernés ont pris ce document, l’ont scanné et ont transformé ce montant à 1,1 million de francs congolais (1210 USD). C’est cette facture qui a été déposée dans une entreprise la place.»
Maintenant, ils ont préparé un autre document, toujours par la même technique de scannage, pour que le montant reversé dans la caisse des cliniques universitaires soit de 1000 francs congolais (environ un dollar), a-t-il ajouté.
Le deuxième fait majeur, selon le ministre Mashako, est constitué de ceux qui trafiquent surtout les certificats de décès.