Carte des pays de la CEEAC
Les chefs d’états-majors, les commandants des gendarmeries et des polices des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sont en conférence, depuis ce mardi 26 octobre à Kinshasa, pour évaluer la deuxième manœuvre militaire dénommée «Kwanza» qui avait eu lieu en mai et juin 2010 sur le territoire angolais.
Les participants évaluent les points positifs et négatifs de cette manœuvre militaire afin d’envisager les améliorations nécessaires pour l’avenir.
Les exercices militaires auxquels se livrent les armées des pays membres de la CEEAC rentrent dans le cadre des activités du projet de la Force multinationale de l’Afrique centrale (Fomac), au sein de la région.
Lors de son discours de circonstance, le général Louis Sylvain Ngoma, secrétaire général de la CEEAC, a tenu à souligner que l’exercice Kwanza a relevé un défi majeur de ce temps moderne:
«Avec près de 3700 hommes et femmes réunissant toutes les composantes, militaires polices, gendarmeries, civiles. Kwanza 2010 a également relevé le triple défi de l’envergure, de la complexité, et de l’interopérabilité, trois concepts majeurs des opérations de paix de notre temps.»
Le chef d’état-major général des FARDC, le lieutenant général Didier Etumba a renchéri en disant que désormais la communauté internationale doit compter avec les forces africaines dans les opérations de maintient de la paix:
«Cette manœuvre a pu tester toutes les procédures opérationnelles de maintien de la paix. Elle a aussi démontré que la force multinationale de l’Afrique centrale peut, en état d’alerte maximale, fournir des troupes dans plusieurs théâtres suivant les requêtes de la CEEAC, de l’Union africaine et même de l’Onu.»
Ces travaux de Kinshasa devraient aboutir à des conclusions opératoires dans le cadre de la Fomac, dont les premiers éléments sont à Bangui en République centrafricaine.
Au terme du processus, la CEEAC devra mettre en place une brigade chargée du maintien de la paix dans l’ensemble de cette région d’Afrique, dans le but de former une armée africaine pour l’Afrique et par les Africains.
Ces travaux vont se poursuivre jusqu’au 29 octobre
La CEEAC regroupe l’Angola, le Burundi, le Congo Brazza, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la RCA, la RD Congo, Sao Tomé et Principe et le Tchad.
