Kilwa: une ONG congolaise traîne Anvil Mining en justice au Canada


La cité de Kilwa marquée en rouge sur la carte

L’entreprise minière Anvil Mining est appelée à comparaître devant la justice canadienne, à la suite d’une plainte de l’ONG Action contre l’impunité pour les droits de l’homme (ACIDH). Cette ONG représentant les parents des victimes, accuse Anvil Mining d’avoir aidé les FARDC à commettre des crimes graves sur les civils lors de la récupération de Kilwa les 14 et 15 octobre 2004.

A cette date, les rebelles du Mouvement révolutionnaire katangais (MRK) s’étaient emparés de la ville.

L’ONG accuse les  troupes des FARDC venues de Pweto et commandées par le colonel Ilunga Ademar d’avoir commis des assassinats sur les civils.

Le directeur exécutif de l’ACIDH,  Emmanuel Umpula Nkumba, a déclaré :

«On estime que l’entreprise a apporté un appui substantiel à la commission des crimes graves. En fait, l’entreprise avait mis entre les mains des FARDC des moyens logistiques, notamment des véhicules et des vivres. Les tribunaux canadiens reconnaissent des recours collectifs et c’est ainsi que nous avons pensé qu’il fallait aller devant les tribunaux canadiens pour que la justice soit rendue dans ce dossier.»

De son côté,  Me Kakudji, avocat principal de Anvil Mining, estime que la justice congolaise a déjà épuisé ce dossier et lavé l’entreprise  jusqu’au dernier degré.

Anvil Mining exploite le cuivre et l’argent à Dikulushi, aux environs de Kilwa,  à 300 kilomètres au nord-est de Lubumbashi.