EPSP: des mouvements de grève gagnent plusieurs villes de la RDC

L’Enseignement primaire secondaire et professionnel (EPSP)  connaît des mouvements de grève des enseignants dans plusieurs agglomérations de la RDC. La situation salariale et la mise en application de la gratuité de l’enseignement au niveau élémentaire du primaire sont à la base de cette grogne.

 Les villes concernées par des mouvements de grève dans le secteur de l’EPSP sont: 

  • Goma et Butembo au Nord Kivu,
  • Bukavu et Uvira au Sud Kivu,
  • Kindu au Maniema,
  • Mbuji Mayi au Kasaï oriental 
  • Gemena à l’Equateur 

Au centre de ces revendications,  figure entre autres,  l’uniformisation des salaires à travers tout le pays. 

C’est une question déjà résolue,  a estimé le ministre de l’EPSP, Maker Mwangu:

 «Nous avions donc deux zones salariales, la zone Kinshasa et le reste du pays, et donc nous avons convenu qu’on ait une zone salariale. Ce qui a été fait.»  

Quant à la mise en application de la gratuité à l’enseignement primaire, considérée par certains gestionnaires d’écoles un manque à gagner, Maker Mwangu a précisé que l’Etat s’occupe des autres frais: 

«La plupart des problèmes sont au niveau local. Vous avez évoqué le cas de Goma, le cas de Bukavu, vous avez parlé de Mbuji-Mayi. Vous allez constater que c’est beaucoup plus dans des centres urbains où il y a de petits problèmes et ces problèmes sont à régler dans la concertation avec nos partenaires.» 

Maker Mwangu a poursuivi que son ministère a instauré un nouveau mode de gestion, dont un accent particulier est mis sur la situation des enseignants du primaire: 

«Chaque école primaire a des frais de fonctionnement aujourd’hui, nous donnons des frais de fonctionnement aux bureaux gestionnaires.» 

Il précise qu’à Butembo, l’insécurité perturbe les enseignements.

A Gemena, où les enseignants réclamaient notamment la prime du cinquantenaire, le ministre de l’EPSP parle d’une désinformation.

Il a affirmé qu’à sa connaissance, il n’y a  jamais eu de prime du cinquantenaire octroyée aux enseignants. 

Maker Mwangu a, enfin, appelé les enseignants à revenir aux bons sentiments.