Procès Bemba: Patassé ne commandait pas les troupes du MLC, selon le procureur


Le sénateur Jean-Pierre Bemba à la Haye

La première audience du procès Jean Pierre Bemba à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye a été consacrée, lundi 22 novembre, aux déclarations liminaires du procureur, des représentants des victimes et de la défense. Le bureau du procureur de la CPI a soutenu que la responsabilité de l’ancien vice-président de la RDC est engagée dans ces crimes.

Dans sa déclaration liminaire de ce lundi, le procureur adjoint, Fatou Bensauda, a soutenu que Jean-Pierre Bemba est poursuivi en tant que président et commandant en chef de son mouvement militaire le MLC. D’après elle, l’ancien président centrafricain Ange Félix Patassé avait demandé le soutien militaire de Jean-Pierre Bemba mais n’avait pas le contrôle des troupes de ce dernier :

Fichier audio : téléchargez Flash pour écouter.

Pour la défense de Jean-Pierre Bemba, l’enquête est non seulement partiale mais aussi bâclée.

Réagissant aux interventions du procureur et des représentants des victimes, les avocats de l’accusé ont affirmé que «cette enquête n’apporte absolument pas aux juges des preuves au-delà de tout doute raisonnable.»

L’un d’eux, maître Lyris Nkwebe a fait valoir le regret de la défense:

Fichier audio : téléchargez Flash pour écouter.

Une deuxième audience est prévue ce mardi 23 novembre dans l’après-midi. Elle sera consacrée à la comparution du premier témoin.

Acharnement

Entre-temps à Kinshasa, l’Union pour la nation, plate-forme politique qui avait soutenu la candidature de Jean-Pierre Bemba au second tour de la présidentielle en 2006, n’est pas restée indifférente.

Le coordonnateur de l’UN a, dans un communiqué de presse, dénoncé un acharnement du procureur Luis Moreno Ocampo sur le leader du MLC.

L’UN demande plutôt que cette procédure se fasse avec diligence afin que son président recouvre sa liberté.