RDC : la Monusco publie une étude sur l’exploitation des femmes dans les mines


Des femmes travaillant dans une mine artisanale congolaise (Archives)

A l’occasion de la célébration, ce jeudi 25 novembre, de la Journée internationales pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la Monusco va publier à Kinshasa une étude sur les implications socio-économiques de l’exploitation artisanale des ressources naturelles pour les femmes et filles en RDC. Cette étude a été menée par le bureau Genre de la Monusco  dans le cadre du processus de renforcement de la stratégie de protection des femmes en RDC. 

Les compétences de la femme congolaise est exploitée dans le secteur des ressources naturelles. C’est le constat que le bureau “Genre” de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco) fait dans l’étude qu’il publie ce jeudi.

“Des centaines de femmes creusent les mines, lavent, transportent et tamisent [les minerais]. Au fur et à mesure qu’on monte dans les activités beaucoup plus lucrative dans les négociations, les comptoirs de vente, on ne trouve plus de femmes. Ça veut dire qu’il y a une exploitation de leurs compétences”, a déclaré à Radio Okapi Ephraim Abwe, chargé de recherche et formation au bureau genre de la Monusco.

Cette étude permet à la Monusco de se rendre compte de la réalité sur terrain pour mieux envisager son appui dans le cadre de sa mission de stabilisation.

“On ne peut pas parler d’une paix durable lorsqu’une grande partie de la population est exploitéee”, a dit Ephraim Abwe. 

L’étude a été menée pendant deux mois dans les provinces: 

  • Orientale,
  • Nord-Kivu,
  • Sud-Kivu,
  • Katanga,
  • Kasaï oriental,
  • Kasaï occidental et
  • Maniema.

Extrait des propos d’Ephraim Abwe:

Fichier audio : téléchargez Flash pour écouter.

L’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes par sa résolution 54/134 du 17 décembre 1999.

Elle a invité les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales à organiser ce jour-là des activités conçues pour sensibiliser l’opinion à ce problème. Les militants en faveur des droits des femmes ont choisi en 1981 la date du 25 novembre comme journée de lutte contre la violence, en mémoire des trois soeurs Mirabal, militantes dominicaines brutalement assassinées.

L’Assemblée générale a adopté la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes le 20 décembre 1993.