Kinshasa: chasse à l’homme dans les débits de boisson à Bon Marché


Elément de la police en patrouille

La police s’en va-t-en guerre contre les terrasses de boisson du quartier Bon marché,  dans la commune de Barumbu. Ainsi, celles comprises entre les avenues Cadastre et Progrès fonctionnent difficilement depuis un certain temps à cause des irruptions intempestives des policiers dans ces lieux de détente.

Ces policiers cassent parfois des chaises. Ils demandent aux clients soit de gagner les night club, soit simplement de vider le lieu.

Cette chasse à l’homme se déroule souvent entre 18 et 24 heures. Le dernier cas en date remonte à  samedi 20 novembre.

Un groupe de policiers aurait dispersé des clients, sur instruction d’un chef hiérarchique.

Les propriétaires de ces débits de boissons s’inquiètent de cette situation.

L’un d’eux se plaint :

Samedi à 18 heures, j’ai vu entrer un groupe de policiers. Ils ont commencé à casser les chaises. De 19 heures à zéro heure, ils chassent les gens. On ignore qui leur a donné l’ordre et ils n’exhibent aucun document, aucune autorisation. Ils ne nous donnent même pas le temps de parler. Nous sommes des commerçants. On se débrouille. La journée, on n’a pas de clientèle. Les activités commencent à 18 heures, jusqu’à 4 heures ou 5 heures. Nous avons tous les documents de l’Etat.

Réaction de la police

Le général Oleko, inspecteur provincial de la police, reconnaît un excès de zèle des agents de l’ordre. Mais il insiste sur la nécessité de rétablir la sécurité :

… Vous n’ignorez pas qu’il y a de cela un mois, deux, jusqu’il y a deux semaines, nous avons connu un regain de criminalité terrible. Ce regain était tel qu’il ne se passait pas un jour sans qu’on ramasse un corps. Alors, on a étudié toutes les pistes et depuis 15 jours maintenant on n’a plus vu des cas pareils. Il n’y a pas de problème. Je crois que le pire est déjà passé. Je vais donner des instructions pour qu’on les (les tenanciers des terrasses et leurs clients) laisse tranquilles, pourvu qu’ils ne soient pas sur le trottoir.