Bukavu: Vital Kamerhe demande au peuple de braver les intimidations

Vital Kamerhe, le dernier jour dans son poste de président de l'assemblée, janvier 2007.Vital Kamerhe, le dernier jour dans son poste de président de l’assemblée, janvier 2007.

Vital Kamerhe, le dernier jour dans son poste de président de l'assemblée, janvier 2007.

Vital Kamerhe est arrivé ce jeudi 16 décembre à Bukavu en début d’après midi en provenance de Goma au Nord-Kivu. De l’aéroport de Kavumu jusqu’à l’entrée de la ville, un long cortège l’a accompagné. Avant l’arrivée du cortège, un dispositif solide de sécurité avait déjà été installé par les autorités provinciales. La tribune, qui accueille habituellement les autorités pour s’adresser à la population, était inaccessible, quadrillée par des policiers.  

Une grande foule composée essentiellement de sympathisants de l’Union pour la nation congolaise (UNC), se sont donnés rendez-vous à la place dite de l’indépendance.

Le cortège s’est ensuite dirigé vers la place Mulamba au siège de son parti où le président de l’UNC s’est adressé très brièvement à la population au motif qu’il voulait éviter d’éventuels incidents:

«Nous devons avoir la sagesse africaine. Déjà il y a une personne qui est blessée. Je ne veux pas que les gens soient blessés ici à Bukavu. Je suis encore là avec vous.»

Vital Kamerhe a promis à la foule la libération des manifestants appréhendés. Il a poursuivi:

«Ça, c’est de l’intimidation. Les intimidations doivent cesser. Personne ne doit plus vous intimider encore. Si une personne vous intimide, vous l’intimidez aussi. Il n’y a pas un plus grand  que le peuple. Vous avez le pouvoir plus qu’une armée qui peut venir. Vous n’avez provoqué personne, vous n’avez fait qu’exprimer votre joie et cela a créé de jalousie.»