Kindu: accalmie, après la paralysie créée par les militants de l’UNC, du PPRD et de l’ARC


La vie a repris à Kindu (la capitale du Maniema) marqué en rouge sur la carte

Les activités ont repris petit à petit, vendredi 17 décembre dans la soirée à Kindu, après la paralysie observée tout l’avant midi à cause du déplacement massif de la population, en particulier en direction de  l’aéroport. Il s’agit surtout des militants de l’Union de la nation congolaise (UNC), qui  attendaient l’arrivée d’une délégation de ce parti. Le bilan provisoire de cette tension fait état d’une dizaine des blessés, une personne arrêtée.

 Pendant cette mobilisation des militants de l’UNC, ceux de l’Alliance pour le renouveau du Congo (ARC) et du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) ont été autorisés  à se rendre à l’aéroport avec des mégaphones.  

Ils attendaient aussi les cadres de leurs partis respectifs.  

Depuis 6 heures du matin, les éléments de la Police nationale congolaise (PNC) se sont déployés dans  les principaux ronds points de la ville, surtout au niveau de Tchomba, à environ 1 kilomètre de l’aéroport. 

Aucun taximan à moto ne devait dépasser cette barrière, ont indiqué certaines sources de la PNC.

Pour les piétons, seuls les travailleurs de la Monusco ou de la Régie des voies ariennes (RVA) pouvaient passer. 

Selon certains agents de la police, ce filtrage faisait suite à un ordre reçu de la hiérarchie. 

Le gouverneur a indiqué que la délégation de l’UNC est venue clandestinement à Kindu, ses militants n’ayant pas obtenu l’autorisation d’organiser des manifestations publiques. 

Pour le point focal de l’UNC, Juvenal Kabwende, les activités proprement dites n’ont pas encore commencées. 

L’heure est à la sensibilisation de la base pour l’accueil de la délégation attendue ce vendredi soir à Kindu. 

Il a déclaré: 

«Nous avons été subitement envahis par les badauds qui ont blessé certains de nos membres. Ce matin, un autre membre a été arrêté à l’Agence nationale des renseignements (ANR).» 

Pour sa part, le président de la société civile du Maniema, Fasili Shakodi, souligné qu’en pleine démocratie, il est inadmissible d’interdire les activités du parti de Vital Kamerhe qui a déjà obtenu son agrément. 

« C’est vouloir une chose et son contraire à la fois. » a  t-il poursuivi.