Walikale: le Racid demande au gouvernement d’enquêter sur les viols de la Saint Sylvestre


Des cases vidées de leurs occupants sur l'axe Walikale - Goma (R.Okapi)

Dans un communiqué de presse rendu public jeudi 13 janvier, le Réseau d’actions citoyennes pour la démocratie, Racid, dénonce les événements  survenus en date du 31 décembre 2010 au 1er janvier 2011, à la limite des territoires de Walikale et de Masisi. Il demande au gouvernement d’initier une commission d’enquête sur place à Walikale.

Au cours de ces événements,  plus de 350 maisons ont été pillées et  plusieurs femmes violées dans les villages de Mikweti et Mukoberwa, au sud de Walikale, ainsi que dans le village de Kalambairo dans le sud de Masisi.

Les populations de ces villages voisins ont été victimes de pillages systématiques et viols de femmes par des hommes armés en uniforme, non encore identifiés.

Me Jean-Paul Lumbu Lumbu, coordonnateur national du Racid, dénonce ces violences :

Il s’agit là d’une violation flagrante des droits de l’homme. Et face à ces violences, nous, en tant que organisations de défense des droits de l’homme, ne pouvons pas nous taire. Nous devons informer l’opinion nationale et internationale que dans ces territoires là, dans ces villages là, à des dates précises, il y a eu violation des droits de l’homme. Il est très important que le gouvernement, en tant que premier garant de la sécurité des citoyens puisse renforcer la sécurité avec la présence des FARDC et de la Monusco.

Me Lumbu Lumbu n’a pas par ailleurs donné le nombre précis de femmes violées. C’est pourquoi son réseau demande au gouvernement de mettre en place une commission d’enquête pour identifier sur place le  nombre de femmes violées et voir comment leur apporter une assistance judiciaire, psychologique et matérielle.

Toujours  selon le Racid, deux jours après ces événements,  les populations qui ont fui dans la  forêt, ont commencé à regagner leurs villages.

Mais, celles-ci  craignent encore la résurgence de ces éléments, qui peuvent revenir à tout moment pour piller, violer et massacrer, ajoute la même source.