La CEPGL redoute une coalition des groupes armés à l’est de la RDC

La deuxième réunion de la commission de défense et de sécurité de la Commission économiques des pays Grands Lacs (CEPGL) s’est clôturée, vendredi 21 janvier dans la soirée à Kigali au Rwanda, avec la réunion des ministres de Défense du Burundi, du Rwanda et de la RDC. Les participants ont révélé qu’un projet d’alliance des forces négatives, localisées à l’est de la RDC, est actuellement en gestation, selon la presse de Kigali.

Cette alliance serait composée de FDLR, des groupes Kayumba/Karegeya et Nsengiyumva, des Maï-Maï Yakutumba et Cheka, du Front patriotique pour la libération du Congo (FPLC), ainsi que du groupe de Soki bien connu à Rutshuru, au Nord-Kivu. Les experts parlent également d’El Shabab, le groupe  intégriste islamique, qui ne serait pas étranger à cette coalition.

La rencontre des ministres a été précédée de celle des chefs d’état-major des armées de ces trois pays.

Selon le colonel Mamba, responsable des services de renseignements de la RDC et rapporteur de la sous-commission Défense et Sécurité des pays membres de la CEPGL, citée par la presse de Kigali, la formation de cette alliance a pour seul objectif, de créer l’instabilité dans la région.

Les armées des trois pays membres de cette communauté ont donc convenu d’un projet d’actions 2011. Selon la même source, ce projet est constitué de neuf points, dont les plus importants sont:

  1. la création d’une commission d’élaboration d’un plan d’action opérationnel du protocole de défense et de sécurité mutuelle;
  2. la création d’une cellule conjointe de fusion des renseignements devant se rencontrer régulièrement et
  3. l’établissement des modalités d’échanges des criminels.

Depuis juillet à Goma, la commission Défense et Sécurité de la CEPGL avait élaboré et adopté un projet commun visant le renforcement de la sécurité et consolidation de la paix dans la sous-région.

A la clôture officiellement cette réunion, le ministre congolais de la Défense, Charles Mwando Nsimba, avait déclaré, en présence de ses homologues rwandais, Marcel Gatsinzi,et burundais, Germain Niyoyankama:

« Les travaux de Goma ont permis de formaliser le cadre qui, désormais, s’attellera à la mise en oeuvre et au suivi de toutes les décisions de nos chefs d’Etat pour des questions d’ordre sécuritaire de la sous région.»