Paris a transféré Calixte Mbarushimana à la CPI


Callixte Mbarushimana, secrétaire exécutif des FDLR

Le secrétaire exécutif des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), Callixte Mbarushimana est arrivé mardi 25 janvier à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Arrêté le 11 octobre 2010 à Paris en vertu d’un mandat d’arrêt de la CPI, Callixte Mbarushimana est accusé d’avoir joué un rôle important dans la planification d’attaques commises par les FDLR contre les civils congolais dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu en RDC, en 2009.

Le Rwandais Callixte Mbarushimana est le 4e chef de guerre en détention à la CPI pour des crimes commis en RDC, aux côtés des Congolais  Thomas Lubanga, Matthieu Ngudjolo et Germain Katanga.

Sa première comparution aura lieu le vendredi 28 janvier prochain à 9 heures (heure de Kinshasa). Callixte Mbarushimana sera informé des crimes qui lui sont reprochés au cours de cette audience. Il est soupçonné de cinq chefs de crimes de guerre et de six chefs de crimes contre l’humanité, notamment de meurtres, tortures, viols, persécutions et destructions de biens.

« C’est au cours de cette même audience éventuellement qu’on pourrait fixer la date de l’audience de confirmation de charge », préalable au procès, explique Paul Madidi, chargé de communication de la CPI en RDC.

Callixte Mbarushimana est aussi poursuivi par la France pour son rôle présumé dans le génocide au Rwanda en 1994.

« Je ne suis pas pessimiste. Il reste énormément des choses à éclaircir. J’ai bon espoir qu’il soit placé sous contrôle judiciaire », a déclaré à l’AFP Me Laurence Garapin, avocate de Callixte Mbarushimana.

Installé à Paris avec sa femme et ses deux enfants depuis 2002, Callixte Mbarushimana travaillait en région parisienne comme technicien informatique dans une société de maintenance, indique une dépêche de l’AFP.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon a salué le transfèrement, par la justice française, de Callixte Mbarushimana à la Haye.

Selon, son porte-parole qui s’exprimait mardi a Genève, il s’agit d’une bonne coopération entre les justices nationales et internationales.

Ban Ki-Moon  a aussi salué les pas décisifs franchis par l’Allemagne pour poursuivre Ignace Murwanashyaka et Straton Musoni, respectivement président et vice-président des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).