L’état des prisons de Ngandajika et Kabinda laisse à désirer

C’est le constat fait par une mission conjointe d’évaluation du bureau des Droits de l’homme, de la police et de l’unité correctionnelle de la Monusco/Kasaï Oriental à Ngandajika et à Kabinda. L’objectif de cette mission était de dresser une cartographie des prisons au Kasaï Oriental.  D’après cette mission conjointe, les conditions d’incarcération ou l’état des bâtiments laissent à désirer, notamment dans le territoire de Ngandajika où un ancien centre  de santé délabré sert de prison.

D’après la mission, les prisons des territoires de Kabinda et Ngandajika sont délabrées. Celle de Kabinda est actuellement l’ombre d’elle-même. Les toits d’une grande partie des cellules ont été emportés par des vents et les cellules envahies par les herbes.

Celle de Ngandajika est pire. Il s’agit d’un bâtiment de 8 mètres sur 4 ouvert depuis deux ans. Cette ancienne maison délabrée abritait le centre de santé de la cité de Ngandajika. Plus de quarante détenus s’y étaient évadés en décembre 2010.

Une seule pièce sert de dortoir. Les mineurs et adultes cohabitent, y compris les femmes s’il y en a.
Pas un seul bureau pour l’administration pénitentiaire. Le directeur garde à son domicile tous les documents judiciaires de détenus.

L’ancienne prison en réhabilitation depuis fin janvier dernier a fonctionné jusqu’au 23 décembre 2008, jour où vingt-six détenus se sont évadés à travers un trou qu’ils ont creusé au mur.

Les travaux de sa réhabilitation sont exécutés par l’ONGD Projet Ditunga,  avec un financement de PNUD. Ces travaux consistent à refaire les murs.

Même si elle est réhabilitée, la prison sans clôture est loin de satisfaire aux normes sécuritaires, a constaté la mission.
A la vétusté des installations pénitentiaires, s’ajoute le manque de nourriture pour les détenus dans les prisons visitées.