Le Programme alimentaire mondial (Pam) demande 30 millions de dollars américains à ses donateurs en faveur des réfugiés de la RDC au Congo Brazzaville. Le Pam a fait ce plaidoyer en marge de la visite, vendredi 25 février, des agences humanitaires sur les sites où sont installés ces réfugiés. Cette visite a permis de confirmer les pires conditions de vie de ces infortunés.
Le Pam dit ne plus disposer de stocks suffisants pour assister quelque cent seize mille réfugiés de la RDC installés depuis fin 2009 au nord du Congo-Brazzavile.
Le rapatriement n’étant pas toujours à l’ordre du jour, selon la même source, il va falloir trouver de la nourriture supplémentaire avant avril, où devrait intervenir la rupture des provisions.
D’après la représentante du Pam à Brazzaville, il faudrait trois millions de dollars américains pour continuer à nourrir, pendant près deux ans encore, ces réfugiés, dont 32 % d’enfants souffrent de malnutrition selon l’Unicef.
Pour le représentant du HCR, la forte présence des FARDC, constatée sur plus de 600 kilomètres le long des cotes de Lubongi, n’est pas de nature à favoriser le retour de ces réfugiés.
Des affrontements intercommunautaires, survenues en octobre 2009, sur la gestion des étangs poissonneux à Dongo dans la province de l’Equateur, avaient jeté dans la rue au moins 92 000 personnes. A ceux-là, se sont ajouté 38 000 déplacés internes et de milliers d’autres personnes qui se sont réfugiées au Congo voisin, selon le Haut commissariat de l’Onu aux réfugiés.
