L’aéroport de Goma paralysé par la grève des agents de la RVA

Aéroport de GomaAéroport de Goma

Aéroport de Goma

Les activités ont été paralysées, ce samedi 12 mars à l’aéroport international de Goma. C’est la conséquence de l’action menée par les agents de la Régie des voies aériennes (RVA), qui ont décrété une journée ou sinon des «journées sans vols.» Ils protestent contre leur déguerpissement par des militaires des FARDC lourdement armés, la nuit précédente, du camp Dumez où la plupart d’entre eux étaient logés depuis plusieurs années.

 

Pas eu accès à l’aérogare, la tour de contrôle fermée, même pas un service minimum organisé, c’est l’ambiance qui a prévalu samedi matin à l’aéroport de Goma. 

Vendredi, aux environs de 23 heures (locales), une vingtaine de familles des agents de la RVA et d’autres encore ont été déguerpies du camp Dumez manu militari.

Les familles victimes, sans abris, continuaient, samedi, à évacuer leurs effets sous la haute surveillance militaire. 

Le président de la délégation syndicale de la RVA, Amir Bin Saidi, explique:

«Je ne vois pas un agent qui va travailler dans cet état là. La situation s’empire parce que l’Etat ne veut pas prendre ses responsabilités. Toutes les autorités, aux niveaux provincial et national, sont au courant de la situation (…) Donc, c’est jusqu’à ce que les agents se sentiront à l’aise qu’ils vont reprendre du travail. Même une semaine, on va rester (sans travailler).» 

Le camp Dumez fait l’objet de plusieurs jugements à rebondissement entre un particulier et les agents de la RVA. 

En occupant ces maisons, les militaires disent exécuter un ordre donné par leur hiérarchie, ce que les responsables de la 8ème région militaire n’ont pas confirmé.

Des pourparlers se tenaient encore fin de matinée entre le gouverneur de province, le commandant de la RVA et les services spécialisés de sécurité, a affirmé la délégation syndicale.