Le rapport de l’Onu sur les droits de l’homme confond les FARDC aux groupes armés, selon Lambert Mende

Lambert Mende, Ministre de l'information et porte parole du gouvernementLambert Mende, Ministre de l’information et porte parole du gouvernement

Lambert Mende, Ministre de l'information et porte parole du gouvernement

Au cours d’une conférence de presse, ce jeudi 24 mars à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a réagi au récent rapport du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, rendu public la veille à Genève sur la situation en RDC. Kinshasa ne veut pas qu’on mette l’armée régulière sur le même pied d’égalité que «des groupes criminels [appelés] ‘forces négatives’, dont personne ne gère le comportement criminel.» 

Au moins les militaires des FARDC sont punis lorsqu’ils se comportent mal, a expliqué Lambert Mende; avant de poursuivre: 

«Il y a toujours cette volonté de noircir le tableau. Et ça, nous ne pourrons jamais être d’accord avec nos partenaires lorsqu’ils essaient de le faire.»  

Le gouvernement congolais accepte, par ailleurs, les besoins d’amélioration à apporter à la situation des droits de l’homme sur l’ensemble du pays, et particulièrement, dans l’Est. 

Lambert Mende a déclaré: 

«Nous sommes d’accord sur le diagnostic qui a été établi. Mais, nous ne sommes pas d’accord sur les remèdes [proposés dans ce rapport]. Même dans la partie diagnostic, lorsqu’ils indexent les FARDC et que nous savons que la criminalité au sein des FARDC est marginale (…) et que même lorsqu’elle intervient elle est contrée par nos instances de la justice militaire, qu’ils n’en parlent pas, nous trouvons cela assez injuste vis-à-vis des FARDC.» 

Par ailleurs, le gouvernement invite ses différents partenaires à transcender les phases de diagnostics sur lesquels tout le monde s’accorde pour s’impliquer dans le renforcement des capacités des organisations gouvernementales et non gouvernementales. 

Lors de la présentation de ce rapport, mercredi 23 mars à Genève, Élisabeth Da Costa, fonctionnaire de cette agence onusienne, a plaidé pour l’accès facile des moniteurs des droits de l’homme dans les lieux de détention en RDC. 

Leur accès aux centres de détention permettrait, selon elle, de lutter contre la torture et les mauvais traitements des personnes détenues.