Vive tension à Punia, cinq blessés

La tension est montée, depuis mardi 22 mars, à Punia au nord du Maniema, après le pillage d’un dépôt de cassitérite par des éléments de la Police nationale congolaise (PNC). A la base: une bagarre qui a opposé  un commissaire principal adjoint de la police non originaire de Punia à un commerçant autochtone, qui devait être arrêté pour des raisons non élucidées. Ce dernier a  fui et le commissaire s’en est pris à sa mère en tirant plusieurs balles en l’air. 

Au cours de ces troubles, cinq personnes on été blessées, dont quatre dans un état critique. 

Selon le vice président de l’assemblée provinciale du Maniema, Kisanga Pepe, ces blessés sont évacués à Lubutu pour des soins.

Kisanga Pepe a expliqué qu’après une dispute, le policier est rentré chez lui chercher son arme de guerre. Il est rentré en tirant dans tous les sens. 

Il a poursuivi ainsi son récit: 

«Ils ont saccagé la maison et les boutiques environnantes. Ils ont tout emporté. Ils tabassé la maman avec toute sa famille et le policier et ses amis ont amené cette maman en prison dans un état comateux.» 

Cette dernière a été relaxée vers 22 heures (locales). Elle a été acheminée à l’hôpital avec trois autres blessés graves, selon la même source. 

«Jusqu’à l’heure où nous parlons, la situation est tendue à Punia,» indiquait, ce jeudi 24 mars, le vice président de l’assemblée provinciale du Maniema. 

Cet événement est arrivé cinq jours après la mort tragique d’une femme originaire de Punia égorgée par son mari, non originaire. Ce qui a occasionné l’incendie du marché et d’une dizaine des maisons. 

Le conseil local de sécurité a affirmé avoir arrêté un train des mesures pour ramener la paix dans cette partie du pays. C’est notamment de veiller à ce qu’aucun autochtone ne chasser un autre Congolais de Punia, d’amener le tribunal de grande instance de Kindu à se rendre en chambre pour juger sur place ce présumé assassin, etc.