RDC: lutte contre la vie chère, le gouvernement promet des concessions aux opérateurs économiques

Le ministre de l’Economie, Jean Marie Bulambo, a tenu une réunion, jeudi 31 mars à Kinshasa, avec les grands importateurs membres de la Fédération des entreprises du Congo (Fec) et les dirigeants des sociétés publiques. Les opérateurs économiques accusent ces dernières de faire des prélèvements ayant entraîné la hausse des prix des denrées de première nécessité. Les entreprises publiques ont estimé qu’ils n’y étaient pour rien, renvoyant la balle aux importateurs privés. 

Les négociations continuent en commission pour examiner, produit par produit, la part de chacun dans cette hausse des prix sur le marché local.

Le gouvernement travaille également à fournir des espaces aux opérateurs économiques pour favoriser la production locale, ultime solution contre la vie chère, selon Jean Marie Bulambo:

«Nous avons dit aux entreprises qu’un travail se fait au niveau du gouvernement (…) pour une cartographie de l’espace congolais de manière à déterminer, dégager des concessions qui vont leur être allouées. Et celles-ci vont leur permettre de commencer dès maintenant à se convertir vers la production intérieure. Qu’il s’agisse des poissons, nous avons des lacs, qu’il s’agisse des produits agricoles ou de l’élevage, ces concessions vont servir à cela.»

Et dans une période d’au moins une année et demi, a-t-il promis, «nous allons être regardants quant aux importations qui vont être pratiquées. Parce qu’il n’est pas normal que quelqu’un vienne s’installer rien que pour importer.»

Le lundi 14 février à Kinshasa, le Premier ministre, Adolphe Muzito, a chargé les ministres de l’Economie et de l’Agriculture de constituer une commission contre la vie chère qui secoue presque tous les secteurs du pays.

A Kinshasa, le prix de la mesurette de maïs est passé, en février,  de 500 à 1000 Francs congolais (environ 0.5 à 1$) en l’espace d’un mois. Et, au cours de la période, le sac de ciment gris à Mbuji-Mayi, qui se vendait auparavant à 45 USD se négociait à 55 USD, soit une hausse de  22 %.

Cette commission devrait formaliser les obligations entre le gouvernement et les opérateurs économiques dans le but de parvenir à baisser les prix des produits de grande consommation.