Kinshasa : combattre la résistance aux microbes, un nouveau défi à relever

La communauté internationale a célébré ce jeudi 7 avril la Journée mondiale de la santé. A Kinshasa, une cérémonie officielle a eu lieu à la direction nationale du Programme national  multisectoriel de lutte contre le sida, PNML.  Les échanges ont tourné autour du thème retenu cette année par l’OMS, à savoir  la lutte contre la résistance aux antibiotiques. A travers les messages lus par les différents participants comme l’OMS, le ministère de la Santé ou les experts de la pharmacie, un élément principal a été retenu : il faut, dès maintenant,  combattre cette pharmaco-résistance, c’est-à-dire la résistance des microbes aux médicaments.

Deux pistes ont été dégagées de tous ces discours. Elles seront exploitées pour atteindre l’objectif visé. Premièrement, le pays compte publier un certain nombre de réglementations strictes en matière de médicaments.

Deuxièmement, la RDC se propose également de sensibiliser toute la société au sujet de l’usage responsable des médicaments.

Parmi les actions à mener, la population doit éviter l’automédication. Les médecins, eux, doivent éviter des prescriptions ou des diagnostics bâclés, la population doit encore éviter de s’improviser pharmacien.

Les pharmaciens sont invités à leur tour à bien conserver les médicaments, exiger une ordonnance avant la vente de médicaments.

Mais tout cela ne portera de fruit que dans la durée car, reconnaît le ministre de la santé, la pharmaco résistance est un combat de longue haleine.

Makwenge Kaput explique :

C’est un objectif. On ne l’aura jamais atteint à cent pour cent, mais il faut commencer quelque part.

A titre indicatif, sur quatre cent quarante mille cas de résistance à la tuberculose enregistrés en 2010 par exemple, cent cinquante mille décès ont été constatés et que pour soigner la malaria aujourd’hui, l’artésinate-amodiaquine est la combinaison utilisée.