Des militaires angolais signalés dans plusieurs localités du Bas-Congo

Des sources concordantes, dont la société civile locale font d’état de la présence sur le territoire congolais, des troupes angolaises, dans le territoire de Tshela, à plus de 200 kilomètres à l’ouest de Matadi, et dans d’autres secteurs du Bas-Congo. Les militaires angolais  seraient à la recherche des rebelles du Front de libération de l’enclave de Cabinda (Flec).

Des coups de feu ont été entendus, précisément mardi 3 mai, à Mbata Yema, à Tshela.

Selon la société civile de ce territoire, il s’agissait bien des  militaires angolais qui auraient eu des accrochages avec des éléments du Flec.

Deux soldats angolais seraient morts lors de ces accrochages.

Le ministre provincial de l’Intérieur, Félicien Mbedi, a affirmé avoir été informé de la situation.

Il dit attendre un rapport détaillé de la part  de l’administrateur du territoire.

Selon d’autres sources, des militaires de l’armée régulière angolaise sont signalés aussi  à Mbata-Yema, groupement Kikamba, situé à une vingtaine de kilomètres de la cité de Tshela.

Des renforts de cette armée seraient même attendus sur le sol congolais, notamment au village Kimbemba Mbenza, pour renforcer les troupes déjà présentes.

Cette situation aurait causé un déplacement des populations congolaises locales qui seraient allées trouver refuge dans des villages éloignés.

Du coté du village Nkamuna,  dans le territoire de Songololo, à environ 60 kilomètres à l’est de Matadi, la population locale a signalé également la présence des militaires angolais lourdement armés.

Ils seraient à l’intérieur de la RDC, à plus de 20 kilomètres au-delà de la borne frontalière nº17, qui sépare les deux pays.

Dans cette même contrée du Bas-Congo, la population ne vaque plus librement à ses occupations champêtres à cause de la présence étrangère, soulignent ces sources.

Ce n’est pas la première fois que des incursions des soldats angolais sont signalées dans la province congolaise du Bas-Congo, notamment en territoire de Tshela.

En octobre et novembre 2010, les habitants des villages de Mbata Yema, Kata, Kangu, Mbemba, Kikamba, Katamvu, Kikolokolo, Falanga et Nganda Sundi, notamment, avaient dû, soit fuir leurs milieux respectifs, soit déserter leurs champs, à cause des incursions de l’armée angolaise, rappelle-t-on.

Les militaires angolais venaient faire des patrouilles du côté congolais, et affirmaient venir rechercher les combattants du Flec.

Et à chaque fois, c’est la société civile locale qui tirait la sonnette d’alarme en direction des autorités provinciales et nationales de la RDC.

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