Kinshasa: vers l’adoption d’un plan de modernisation de la magistrature

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) invite le gouvernement à implanter des nouvelles juridictions pour résoudre le problème d’infrastructures et éviter des frustrations dans la magistrature. C’est ce qu’a déclaré, lundi 16 mai, le premier président de la Cour suprême de justice (CSJ), à l’occasion de  l’ouverture de la troisième session extraordinaire de l’assemblée générale du Conseil supérieur de la magistrature à Kinshasa.

Un plan de modernisation de la magistrature doit être adopté au cours de cette session.

Selon le président du CSM, Jérôme Kitoko, les réflexions de cette session doivent résoudre le problème lié à la concentration de nombreux magistrats en milieu urbain.

Pour lui, certains coins du pays n’ont pas de magistrats parce que ceux-ci refusent les affectations en milieux ruraux : 

« Aucun magistrat n’est nommé pour travailler là où son cœur le désire. »

Jérôme Kitoko propose la permutation de quelques magistrats du parquet au siège. Il propose aussi de s’attaquer à la forte concentration des femmes magistrats à Kinshasa. Celles-ci veulent rester aux cotés des leurs époux, expliquent-il.

Cette session extraordinaire, qui s’étendra jusqu’au 26 mai, doit également faciliter le suivi des fautes disciplinaires, a annoncé Jérôme Kitoko.

La chambre disciplinaire a enregistré quarante dossiers disciplinaires, dont sept cas de suspension de magistrats.

Le ministre de la justice, présent à la cérémonie d’ouverture, rassure le CSM de la collaboration du gouvernement pour l’accompagner dans son travail.

Un groupe de mille magistrats ont été formés l’année passée 2010 et sont déjà opérationnels. Mille autres magistrats suivent encore leur formation.

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