Sud-Kivu: les habitants de Kabare réclament le redéploiement des FARDC

Après le départ des militaires des FARDC pour la formation des régiments à Walungu depuis deux semaines, la population de Nindja, l’une de deux chefferies du territoire de Kabare, est passée sous contrôle des combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Conséquence: l’insécurité est totale, ont indiqué les habitants d’Ihembe, chef-lieu de Nindja, samedi 4 juin, à une mission de la Monusco en provenance de cette partie du Sud-Kivu.

Après une rencontre avec les autorités locales et différentes couches  de la société civile du milieu, les membres de cette délégation ont constaté que la situation sécuritaire dans  la chefferie de  Nindja était  toujours préoccupante.

Un habitant d’un des villages sous  contrôle  des FDLR qui a requis  l’anonymat explique:

«La population est en train de passer la nuit en-dehors de son domicile par crainte des menaces nocturnes de la part des FDLR qui occupent actuellement Luizi, Tshololo, Miranda, Kahira. Tous les groupements d’Irigabaroni

Les habitants de Nindja ont également signalé la présence d’un  groupe des Maï-Maï venus de Bunyakiri et qui collabore avec les  FDLR dans le but de piller la population locale.

Ces habitants ont réclamé le redéploiement sur place de l’armée et de la police congolaises et ont demandé le déploiement des casques bleus dans leur secteur.

Une équipe minimum des  militaires de la  compagnie FARDC  basée à Kabare/centre est partie delà, vendredi 3 juin, vers à Ihembe, a indiqué l’administrateur du territoire de Kabare.

Dans ce même territoire, une personne a été tuée, quatre blessées et dix-sept autres enlevées, dans la nuit de dimanche à lundi 9 mai, dans le groupement d’Irhambi-Katana, lors d’une attaque que la société civile locale avait attribué aux combattants des FDLR.

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