Un détenu non encore condamné est présumé innocent et devrait donc, au moins jouir de ses droits civiques. C’est une thèse du Groupe de réflexion et d’action pour la réconciliation et le développement, une ONG de Gemena, chef-lieu du district du Sud-Ubangi, dans la province de l’Equateur, qui plaide ainsi pour l’enrôlement de près quatre mille détenus de ce district et du Nord-Ubangi.Papy Moroni, un des responsables de cette ONG indique que tous ces prévenus devraient donc être conduits dans des centres d’inscription pour leur enrôlement, et être ensuite retournés dans leurs lieux de détention.
Et pour cela, l’ONG Groupe de réflexion et d’action pour la réconciliation et le développement dit avoir mené des démarches auprès des responsables locaux de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et des autorités judiciaires locales.
D’après M. Moroni, ces responsables électoraux et judiciaires auraient été favorables et n’attendraient qu’une instruction de la part du procureur général pour s’exécuter.
La même source a souligne que si ces personnes ne sont pas enrôlées, cela préjudicierait la province de l’Equateur qui verrait ainsi réduit le nombre de ses sièges au Parlement du fait du faible effectif de ses électeurs.
Le procureur général près la cour d’appel de Mbandaka a vite réagi par rapport à cette démarche.
D’après lui, cette matière ne relève pas de sa compétence, mais de la Ceni elle-même qui devrait trancher selon la loi, concernant l’enrôlement des détenus et des malades.
La direction provinciale de la Ceni / Equateur a promis pour sa part de réagir plus tard alors que l’opération est à moins de deux semaines de sa clôture pour cette province.
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