Kiziba: les Congolais réfugiés au Rwanda s’inquiètent de l’avenir de leurs enfants

Les enfants congolais réfugiés depuis 15 ans dans le camp de Kiziba, à Kibuye au Rwanda ne sont pas préparés à affronter la vie active. Les perspectives de trouver un emploi sont minces et la plupart de parents n’ont pas de moyens pour financer les études de leurs enfants après les 6 années du cycle primaire et les 3 années du cycle d’orientation au Rwanda, leur pays d’accueil. Pour ces parents, l’avenir de leurs enfants se dessine dans la rue. Une situation qui les inquiète.

Le vice-gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutaichirwa, a visité ce camp de réfugiés, vendredi 17 juin.

Les responsables du Haut Commissariat pour les réfugiés qui gèrent le camp de Kiziba se disent, eux aussi, préoccupés quant à l’avenir de ces enfants…

Au moins 6 mille enfants fréquentent les classes de récupération en tronc commun dans le camp des réfugiés congolais de Kiziba, installé dans la province de l’ouest de Kibuye au Rwanda, à près de 130 kilomètres de Gisenyi et de la frontière congolaise.

Après un cycle de 9 ans d’études fondamentales, ces enfants réfugiés congolais sont livrés à eux-mêmes.

Les parents s’inquiètent de l’avenir de leurs rejetons, tout comme les concernés eux-mêmes.

L’un des enfants témoigne: «Nous souffrons beaucoup ici. Nous n’étudions pas bien. Quand nous arrivons en 6e primaire, nous manquons de frais scolaires. Certains parmi nous travaillent dans la ville et les autres restent, tombent enceintes et ont des enfants dans des situations difficiles.»

Le HCR affirme qu’il est limité quant aux services de base offerts à ces réfugiés congolais vivant au Rwanda…

«A l’école primaire, en plus du cursus rwandais, qui est la norme pour le HCR dans l’éducation, ces enfants ont un cursus congolais de manière à ne pas être déconnectés aux études lors de leur retour au pays», affirme un responsable du HCR.

Cette situation a été présentée au vice-gouverneur du Nord-Kivu lors d’une visite vendredi 17 juin à Kibuye au Rwanda. Feller Lutaichirwa a promis de transmettre les doléances au gouvernement.

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