Mbuji-Mayi: l'UDPS accuse le gouverneur de tricherie dans la constitution du fichier électoral

Etienne Tshisekedi, président de l'UDPS à Bruxelles en 2010. Photo udps.beEtienne Tshisekedi, président de l’UDPS à Bruxelles en 2010. Photo udps.be

Etienne Tshisekedi, président de l'UDPS à Bruxelles en 2010. Photo udps.be

A Mbuji-Mayi au Kasaï Oriental, l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), accuse Alphonse Ngoyi Kasanji le gouverneur du Kasaï-Oriental, de préparer la fraude et la tricherie aux prochaines élections.  Une accusation que rejette le chef de l’exécutif de cette province.

Dans un mémo de la fédération de l’UDPS Kasaï-Oriental déposé le 27 juin 2011 à la Monusco locale, le gouverneur Ngoyi Kasanji est accusé d’avoir mis en place une structure des faussaires.

Celle-ci s’emploierait à l’achatdes cartes d’électeurs à 5 000 francs congolais par personne qu’elle brûlerait ensuite.

Autre mission de cette structure de fraude, selon l’UDPS Kasaï-Oriental: la déportation des électeurs de Mbuji-Mayi vers l’intérieur de la province.

John Mbala, conseiller du président national de l’UDPS en matière électorale en séjour à Mbuji-Mayi reproche également à Alphonse Ngoyi Kasanji de se livrer dans une campagne électorale anticipative.

«Le gouverneur est en train de faire la campagne pour voter en faveur de son candidat, en le citant nommément. L’élection, c’est une compétition. Et qui dit compétition, veut dire concurrence simultanée. Lorsque quelqu’un se permet d’aller en compétition avant les autres c’est autant des preuves de tricherie.»
Pour Alphonse Ngoyi Kasanji, les accusations portées contre lui par l’UDPS ne sont qu’une fuite en avant.

Il a déclaré :

«Je n’a jamais pris la photo de quelqu’un pour dire : votez tel, par contre, vous entendez chaque jour ici, on parle du leader de l’UDPS. Ils parlent de leur leader, nous aussi nous parlons de notre leader. Je dis seulement ce que notre président a fait, c’est tout, ce n’est pas la campagne. Nous sommes habitués aux manœuvres de l’UDPS.»

Par ailleurs, le gouverneur du Kasaï-Oriental dit qu’il ne serait pas logique qu’il puisse lui-même se débarrasser de son propre  électorat par la destruction des cartes achetées et la déportation des électeurs.

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