Près de trois cent passagers en provenance de Mbuji-Mayi, de Mwene-Ditu et des environs et en partance pour Lubumbashi au Katanga, sont massés depuis cinq jours à Kasongola, localité située à deux gares de Kamina, à cause de la grève qui touche la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC).
Les grévistes ont déboulonné la voie ferrée et revendiquent la paie d’au moins deux mois d’arriérés de salaire.
Les passagers victimes de cette situation sont pour la plupart des opérateurs économiques et des écoliers en fin des vacances. Ils ont passé près d’une semaine sans atteindre leur destination.
Certains ont fait le pied jusqu à Kamina. D’autres gardent encore leurs biens sur place à Kasongola. D’après les témoignages recueillis, le train Colombe de la SNCC ne peut pas continuer son voyage suite au déboulonnement du rail près de Kamina.
Les femmes des agents SNCC, révoltées, ont saboté la voie, en complicité avec leurs époux.
Les grévistes revendiquent le versement du deuxième mois de salaire pour préparer la rentrée scolaire de leurs enfants. Certains parents demandent à l’entreprise de prendre en charge les titres de voyage.
L’un d’eux explique :
« Mes enfants sont bloqués. Je les ai fait voyager. Ils étaient venus en vacances et maintenant ils doivent rentrer à Lubumbashi. Nous avons appris que les agents de la SNCC sont en grève et je ne sais pas quand cette situation sera décantée. On ne sait pas non plus le temps que mes enfants mettront sur la route. Ils peuvent faire une semaine et ils en ont les provisions. Mais à l’allure ou vont les choses, ils ne sont même pas arrivés à Kamina…. »
A la SNCC, les responsables envisagent de retourner les passagers sur le lieu d’embarquement si la grève continue.
Toutefois, la direction d’exploitation de l’entreprise déclare avoir trouvé une solution à la principale revendication des agents. Elle demande l’implication des autorités politico-administratives pour sécuriser la voie ferrée.