Kinshasa: tensions politiques, l’UDPS et le PPRD appellent au calme

Des partisans de l’UDPS le 5/9/2011 à Kinshasa, lors du dépôt de la candidature d’Etienne Tshisekedi pour la présidentielle 2011, au bureau de réception, traitement des candidatures et accréditation des témoins et observateurs de la Ceni à  Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John BompengoDes partisans de l’UDPS le 5/9/2011 à Kinshasa, lors du dépôt de la candidature d’Etienne Tshisekedi pour la présidentielle 2011, au bureau de réception, traitement des candidatures et accréditation des témoins et observateurs de la Ceni à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Des partisans de l’UDPS le 5/9/2011 à Kinshasa, lors du dépôt de la candidature d’Etienne Tshisekedi pour la présidentielle 2011, au bureau de réception, traitement des candidatures et accréditation des témoins et observateurs de la Ceni à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Après la manifestation des militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dispersée par la police dans la commune de Limete à Kinshasa, mardi 6 septembre dans la matinée, les responsables de ce parti appellent les militants au discernement.

Le secrétaire de l’UDPS, chef du département des relations avec les forces politiques et sociales, Serge Mayamba, demande aux militants de son parti d’observer un grand sens de discernement parce que, selon lui:

«L’objectif poursuivi par l’autre camp [le PPRD] est d’éviter la tenue des élections.»

Serge Mayamba affirme cependant que le dialogue entre les deux partis est possible.

Mais il ajoute:

«Il appartient à ceux qui ont commencé les troubles de les arrêter. La police qui tire n’est pas une police qui est gérée par l’UDPS. C’est une police qui est gérée par des responsables politiques membres du PPRD. Ils n’ont qu’à donner des consignes à leurs préposés. Ces derniers vont obéir et ça va se calmer.»     

Le PPRD appelle au calme

François Nzekuye, cadre du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) et conseiller principal du secrétaire général dela Majorité présidentielle, appelle les militants de son parti et ceux de l’UDPS au calme.

Il demande aux deux partis de régler leurs divergences d’opinion au cours des débats dans les médias et dans les échanges entre partis politiques avant d’ajouter:

«Nous sommes un même peuple et une même nation. Nous devons cheminer ensemble. Evitons de poser des actes qui peuvent compromettre le processus électoral et allons de l’avant pour consolider l’unité nationale et la paix dans notre pays.»

Selon François Nzekuye, le dialogue entre le PPRD et l’UDPS est possible d’autant plus qu’idéologiquement, les deux partis appartiennent à un même courant.

Le gouvernement en appelle au sens de responsabilité des acteurs politiques

Dans un communiqué officiel rendu public, mardi 6 septembre, le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, Adolphe Lumanu, indique que le gouvernement condamne les actes perpétrés ces derniers jours par les militants des partis politiques.

«Ces actes sont constitutifs d’infractions de pillage, de destruction méchante, de coups et blessures volontaires,» affirme-t-il.

Il promet des sanctions contre leurs auteurs et leurs commanditaires.

Il en appele aussi au sens de responsabilité et de patriotisme des acteurs et des leaders des partis politiques.

«Ils [les acteurs et les leaders des partis politiques] ont l’obligation d’éduquer leurs militants au respect de l’ordre public, de la propriété privée et de concourir à la sécurité individuelle,» souligne Adolphe Lumanu.

Le communiqué mentionne également que le gouvernement de la République «salue le professionnalisme de la police nationale et félicite la population pour son comportement responsable».

Les militants de l’UDPS, parti d’Etienne Tshisekedi, étaient descendus mardi dans la rue pour manifester contre le pillage, la veille, de leur siège situé sur la 10ème rue Limete.

Un bureau du PPRD, avait été saccagé, lundi, lorsque le cortège d’Etienne Tshisekedi, rentrait au bureau de son parti située à la 10ième rue Limete après avoir déposé sa candidature à l’élection présidentielle de novembre 2011. Le lendemain à 3 heures du matin, la Radio Lisanga Télévision a été incendiée. Ce média privé appartient à Roger Lumbala, un opposant qui soutient la candidature d’Etienne Tshisekedi.

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