Nord-Kivu: le ministre provincial de l’Intérieur dresse un tableau sombre de la situation sécuritaire dans la province

Des rebelles des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) dans la forêt de Pinga dans l’Est de la RDC le 06/02/2009. Radiookapi.netDes rebelles des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) dans la forêt de Pinga dans l’Est de la RDC le 06/02/2009. Radiookapi.net

Des rebelles des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) dans la forêt de Pinga dans l’Est de la RDC le 06/02/2009. Radiookapi.net

Au moins huit cents cas d’assassinats, d’enlèvements, de vols, de pillages et d’évasions de prisonniers ont été enregistrés au Nord-Kivu entre les mois de janvier et juillet 2011. Ces chiffres ont été donnés par le ministre provincial de l’Intérieur, Valérien Mbalutwirandi, lors de la question orale qui lui a été adressée par le député Jaribu Muliwavyo.

La question orale portait sur la recrudescence de l’insécurité au Nord-Kivu.
Parmi les causes qui favorisent l’insécurité dans cette province, le ministre a notamment évoqué:

  • la prolifération d’armes à feu
  • la présence des groupes armés étrangers, locaux et nationaux
  • le faible encadrement des militaries démobilisés et blessés de guerre
  • l’irrégularité de la paie des militaires et des policiers et le détournement des leurs salaires

Selon Valérien Mbalutwirandi, les solutions à mettre en œuvre pour endiguer l’insécurité au Nord-Kivu ne peuvent pas reléver d’un seul ministère.

Il a, par ailleurs, évoqué l’article 63 de la loi portant principe fondamental relatif à la libre administration des provinces pour rappeler le dégré de compétence du gouvernement provincial et du gouvernement central dans la résolution des questions relatives à la sécurité:

“Il (l’article 63) stipule que le gouverneur provincial veille sur la sécurité et l’ordre public à l’intérieur de la province.”

Mais malheureusement, a-t-il poursuivi, “nos bras et nos jambes que sont la PNC (Police nationale congolaise) et les Forces armées de la RDC (FARDC) relèvent de la compétence exclusive du gouvernement  central”.

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