RDC- Elections législatives: trop de candidats sur une liste, que prévoit la loi ?

L'une des listes des candidats aux législatives affichées sur le mur d'un bureau de dépôt de candidatures(Ceni) à Goma, RDC. MONUSCO/ Ph.  Myriam AsmaniL’une des listes des candidats aux législatives affichées sur le mur d’un bureau de dépôt de candidatures(Ceni) à Goma, RDC. MONUSCO/ Ph. Myriam Asmani

L'une des listes des candidats aux législatives affichées sur le mur d'un bureau de dépôt de candidatures(Ceni) à Goma, RDC. MONUSCO/ Ph. Myriam Asmani

La Cour suprême de justice examine, depuis lundi 3 octobre, la plainte de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) contre la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). L’UDPS accuse le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) d’avoir aligné dans certaines circonscriptions électorales plus de candidats que le nombre de sièges à pourvoir en violation de la loi électorale.

L’UDPS cite l’exemple de la circonscription électorale de Lukunga à Kinshasa où le PPRD aurait aligné 15 candidats pour 13 sièges.

Selon le professeur André Lubanza, spécialiste en questions électorales, un parti qui présente un nombre de candidats supérieur au nombre de sièges à pourvoir a plus de chance que les autres de remporter le scrutin.

«Chaque candidat apporte quelques voix à la liste. Si vous êtes plus nombreux sur la liste, vous avez donc plus de chance que les autres,» explique-t-il.

Les partis politiques qui ont aligné plus de candidats que le nombre des sièges à pourvoir dans une circonscription ont violé l’alinéa 2 de l’article 22 de la loi électorale, poursuit-il.

Cet article stipule qu’une liste présentée par un parti politique, un regroupement politique ou une candidature présentée par un indépendant est déclarée irrecevable lorsqu’elle porte un nombre de candidats supérieur au nombre maximum fixé pour chaque circonscription.

La Cour Suprême de Justice a commencé, vendredi 30 septembre, l’examen des contentieux préélectoraux.

Mais pour André Lubanza, la Ceni devait déjà rejeter toutes les listes qui transgressent la loi électorale.

De son côté, le rapporteur de la Ceni, Mathieu Pita indique que les listes de candidats sont encore provisoires. Elles sont donc susceptibles de contenir des erreurs d’omission ou de saisie.

Il affirme qu’un travail est effectué de concert avec les partis politiques pour les régulariser.

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