Les habitants de Belondo ont fui leur village situé à 286 kilomètres de Mbandaka dans le territoire d’Ingende. Ils disent craindre d’éventuelles représailles des policiers, ont indiqué des sources locales, vendredi 14 octobre. Ces villageois ont passé à tabac un policier, il y a depuis deux semaines, lors d’un match de football émaillé d’incidents.
Selon l’administrateur du territoire d’Ingende, Mwami Joseph Kangolingoli Peseni, certains habitants de Belondo se sont réfugiés dans la brousse et un autre groupe est arrivé jusqu’à Mbandaka.
Les témoins affirment que tout est parti d’un incident au cours d’un match de football qui opposait l’équipe de Belondo à celle de Boteka. Alors que l’équipe visiteuse, celle de Boteka, menait à la marque par deux buts à zéro, l’équipe de Belondo a réduit le score. L’arbitre du match a validé le but.
Après ce but, un joueur de Boteka a provoqué un incident sur le terrain en contestant une décision de l’arbitre. Les supporters ont alors envahi le terrain et le jeu a été suspendu.
C’est en ce moment qu’un policier en état d’ivresse a tiré, d’abord en l’air, ensuite sur un villageois qu’il a blessé grièvement au niveau de la cuisse, affirment les témoins. Fâchée, la famille de la victime a battu le policier, déclarent les mêmes sources.
Selon elles, les éléments de la Police nationale congolaise (PNC) d’Ingende-centre, envoyés en renfort à Belondo, ont commis des exactions sur la population. L’administrateur Mwami Joseph Kangolingoli Peseni confirme cette information.
De son côté, l’inspecteur provincial de la PNC, le général José-Alexandre Bakemo, reconnaît cette situation. Il dit avoir dépêché une mission d’enquête d’Ingende-centre à Belondo pour vérifier les informations qui lui sont parvenues et pacifier cette contrée.
Entre-temps, le chef de la localité de Belondo a été mis aux arrêts pour non assistance au policier tabassé. Ce dernier avait trouvé refuge chez lui.
