Kinshasa: le signal de la RLTV de nouveau coupé

Radio Lisanga télévision (RLTV) n’a plus de signal, depuis dimanche 6 novembre après 23 heures (heures de Kinshasa). Selon les responsables de cette chaîne, le signal a été coupé à la suite des «propos jugés incendiaires» d’Etienne Tshisekedi, qui intervenait un peu plus tôt sur RLTV à partir de l’Afrique du Sud. 

Ce lundi 7 novembre matin, une centaine de sympathisants de cette chaîne proche de l’opposition ont manifesté contre la coupure du signal. 

Pour eux, RLTV est l’unique chaîne de télévision qui leur diffuse des informations sur le processus électoral et surtout leur permet de suivre la campagne d’Etienne Tshisekedi. 

L’un d’eux a déclaré: 

«Nous donnons un ultimatum au pouvoir en place pour que, au terme de 48 heures, notre chaîne soit rouverte; de sorte que les Congolais soient mis au courant de ce qui se passe au pays pendant la campagne.» 

Le propriétaire de la RLTV, le député Roger Lumbala, n’a rien trouvé d’incendiaire dans les propos tenus par le candidat Tshisekedi, en pleine campagne électorale: 

«On fait allusion à ‘Na Raïs… 100% sûr’ [slogan de campagne du président sortant Joseph Kabila]. Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est ainsi que Monsieur Etienne Tshisekedi dit qu’il est déjà président de la République, parce qu’il a la majorité des citoyens congolais.»  

Le ministre dela Communicationet des Media, Lambert Mende, a affirmé quant à lui que la mesure de couper le signal de la RLTV est conservatoire.

Pour lui, la dernière décision de rétablir ou pas ce signal revient au Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) et à la justice congolaise. Car, a-t-il poursuivi,  cette chaîne a balancé en direct un appel aux violences. 

Ce n’est pas la première fois que le signal de ce média est coupé. Le ministre dela Communication et Médias avait signé, le samedi 9 juillet dernier, un arrêté interdisant la diffusion des programmes de la RLTV sur toute l’étendue dela RDC. Il lui reprochait de diffuser des programmes qui, selon lui, faisaient l’apologie de la violence et contribuaient à perturber l’ordre public.

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