Goma : le procès des Maï-Maï Cheka accusés de viols délocalisé à Walikale

Lors de la première audience foraine, mardi 6 décembre, la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu à Goma a décidé de délocaliser le procès des combattants du groupe Maï-Maï Tcheka. Il se tiendra à Walikale. Huit miliciens seront jugés pour le viol de 245 femmes entre le 30 juillet et le 2 août 2010.

Selon l’avocat du capitaine Mayele Sadoc, un des accusés, le procès est délocalisé parce que la plupart de victimes se trouveraient à Walikale.

«On aura la possibilité d’atteindre les victimes des faits pour lesquels notre client est poursuivi,» a-t-il expliqué.

Lors de l’audience de mardi, la Cour a procédé à l’identification de huit accusés dont un seul était présent, le capitaine Mayele Likunda Sadoc.

Pour les sept autres dont Ntabo Taberi, alias Cheka, le chef du groupe, la cour a requis la poursuite de la procédure par défaut.

Jusqu’à mardi, la cour militaire du Nord-Kivu n’avait réceptionné qu’une quarantaine de dossiers sur 245 victimes présumées.

Cheka s’est présenté aux élections législatives du 28 novembre au Nord-Kivu. Il est inscrit sur la liste des personnes visées par une interdiction de voyager dans le monde ainsi que le gel de ses avoirs.

Sa milice est accusée d’entraver le processus de désarmement, de démobilisation ou de réintégration de combattants et d’extorquer des fonds aux populations dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu.

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