Exploitation illégale des minerais: le gouvernement congolais salue la suspension de quatre officiers rwandais

Lambert Mende Omalanga, ministre de la Communications et médias de la RDC ce 28/07/2011 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/ Ph. John BompengoLambert Mende Omalanga, ministre de la Communications et médias de la RDC ce 28/07/2011 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Lambert Mende Omalanga, ministre de la Communications et médias de la RDC ce 28/07/2011 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le gouvernement congolais félicite l’armée rwandaise pour les sanctions infligées à quatre de ses officiers supérieurs accusés d’exploitation illégale des minerais en RDC. Ces officiers, trois généraux et un colonel, ont été suspendus de leur fonction mardi 17 janvier et mis en résidence surveillée, en attendant le résultat des enquêtes. 

Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, encourage le Rwanda à continuer dans ce sens.

Selon lui, les partenaires de la RDC«prennent au sérieux les engagements que nous avons pris et qu’ils essaient de mettre hors d’état de nuire des gens qui sont impliqués dans cette criminalité économique qui nous a tellement pénalisé».

Il promet, par ailleurs, des sanctions contre les trafiquants illégaux congolais:

«Le principe de tolérance zéro n’est pas une figure de style, c’est quelque chose de très sérieux. Ils s’en sont rendus compte pour certains et ils vont devoir de plus en plus s’en rendre compte maintenant. Personne ne pillera impunément la RDC et son peuple.»   

Jeudi 30 novembre, lors de la restitution à la RDC de 81 365 Kg de minerais de cassitérite, de coltan et de wolframite exportés illégalement au Rwanda, les représentants de ces deux pays ont signé un accord sur le contrôle transfrontalier pour endiguer la fraude minière.

Dans un rapport publié en 2009, l’ONG internationale Global Witness avait indiqué que la majeure partie de minerais exploités illégalement au Nord et Sud-Kivu, transitaient par le Rwanda et le Burundi avant d’être vendu sur le marché international.

«Les gouvernements de ces pays fournissent de fait aux parties belligérantes de l’Est de la RDC un accès aux voies d’exportation et aux marchés internationaux», notait le rapport.

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