Ituri: le comité de sécurité entame des négociations avec le chef milicien Cobra Matata

Armes à main, les militaires de Fardc concentrés lors du défilé du 30 juin 2010. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le comité de sécurité du district de l’Ituri a rencontré, dimanche 26 février, le colonel dissident Cobra Matata, leader des Forces de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), au village Bukiringi, situé à une centaine des kilomètres au sud de Bunia. Cette rencontre est la toute première qui a réuni  les officiels locaux et le responsable de ce groupe armé, depuis que les miliciens ont exprimé leur volonté de déposer les armes, il y a quatre jours.

 

« Si nous voulons la paix, nous devons être sérieux. Bien avant, on m’avait amené puis j’ai été abandonné comme un sac de farine de maïs dans un dépôt. Œuvrons tous pour l’intérêt de notre pays, car nous sommes des Congolais», a déclaré le milicien Matata Banaloki alias Cobra.

Il a exprimé à ses interlocuteurs sa volonté de voir le dialogue amorcé aboutir à une paix durable. Le colonel Eneko Kila, un autre déserteur des FARDC et porte-parole des FRPI, a lu les conditions que pose sa milice aux autorités régulières avant sa reddition totale:

«Un cessez-le-feu immédiat, une amnistie nationale et la protection internationale, le brassage en ituri, la reconnaissance immédiate des grades telle que proposée par les FRPI et l’acceptation des FRPI
comme parti politique.»

Pour sa part, le commissaire de district assistant, Avo Eka a estimé qu’il y a des priorités dans les revendications des miliciens:

«Un cessez-le-feu immédiat. Il va falloir une prise en charge urgente pour ce qui concerne leur alimentation de manière à ce qu’ils ne puissent pas se rabattre sur la population. »

Actuellement, plus d’un millier des miliciens se sont installés à Bukiringi-centre et dans les villages environnants de Sorodo et de
Matafu. Ils disent attendre la réponse du gouvernement pour abandonner le maquis.

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