Le centre nucléaire de Kinshasa sauvé des érosions, selon son responsable

Devant le Centre Régional d’Etudes Nucléaires de Kinshasa(CREN). Radio Okapi/ph. John Bompengo

La réunion régionale sur la sureté des réacteurs nucléaires de recherche en Afrique se tient à Kinshasa, du lundi 27 février au vendredi 2 mars. A l’ouverture de ce séminaire, le commissaire général à l’énergie atomique en RDC a assuré que le réacteur du Centre régional d’études nucléaires de Kinshasa (CREN-K), jadis menacé par plusieurs têtes d’érosion, est désormais hors de danger. 

 

Vincent Lukanda a salué l’implication des autorités congolaises pour la protection du site de l’Université de Kinshasa, où est logé le CREN-K :  

«C’était un souci qui nous préoccupait pendant un moment. Nous avons tout fait pour nous expliquer auprès du Gouvernement de la gravité du danger qui menaçait le centre nucléaire. Le Gouvernement a financé la construction d’un collecteur pour le protéger.»  

Le Gouvernement est en train d’agir aussi pour moderniser ce centre, a-t-il poursuivi, citant «le financement pour la construction d’une clôture adaptée. C’est surtout pour protéger aussi la population du danger ». 

Le colloque de Kinshasa entre dans le cadre de l’accord régional de coopération pour l’Afrique sur le développement, la recherche et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires. Des experts venus de plusieurs pays africains vont échanger en vue d’adopter des recommandations permettant aux gouvernements africains de bien gérer le nucléaire en évitant des catastrophes. 

«Nous devons féliciter l’expertise congolaise. Depuis que ce réacteur existe en Afrique, nous n’avons connu un accident majeur», a affirmé Vincent Lukanda. 

Il a souligné que la RDC, premier pays africain à avoir abrité un réacteur nucléaire, possède une longue tradition nucléaire. Le CREN-K qui a été précédé par le Centre Trico qui, créé en 1959, fonctionna jusqu’en 1969 où il se tînt un sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) à Kinshasa. 

Au cours de ce sommet, les chefs d’Etat transformèrent le centre Trico  en un Centre régional d’études nucléaires de Kinshasa pour les chercheurs africains. Cependant, cette recommandation de chefs d’Etat africains ne fut pas appliquée, car jusqu’à ce jour le CREN-K n’est exploité que par les Congolais.

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