Journée du 8 mars : les femmes dénoncent des cas de viol à Rutshuru

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Xaverie Karomba, Vice ministre du Commerce et Cecile Leteta Kumisa, Vice ministre de la Justice et droits humains en motif de la pagne pour la Journée Internationale de la Femme. Kinshasa/RDC, le 01/02/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA

l’occasion de la journée internationale de la femme célébrée ce jeudi 8 mars à travers le monde, de  centaines de femmes sont descendues dans la rue pour boycotter cette commémoration. Elles protestent contre la recrudescence des cas de violences sexuelles dans les villages du territoire de Rutshuru, et exigent le rétablissement de la sécurité.

Pour elles, cette journée ne peut pas être considérée comme une fête, étant donné qu’au moins un cas de viol est enregistré par jour depuis le début du mois de mars.

Les protestantes prennent pour exemple le viol de deux jeunes filles la veille de la journée de la femme.

Dans leur colère, elles ont barricadé la route, avant d’allumer le feu près du rond-point Burahia à Rutshuru-centre. Elles scandaient des chansons hostiles aux bandits armés dans la région.

La situation est redevenue calme dans l’après-midi, indique des sources locales.

Situation précaire de la femme en Ituri

La femme rurale n’a pas accès aux soins de santé de qualité. Elle travaille dure pour sa survie et celle de sa famille, mais meurt à fleur de l’âge. C’est ce que constate le chef du bureau Genre, Famille et Enfant de ce district, Marie Louise Uronya, à l’occasion de la journée internationale de la femme.

«Cette femme s’est toujours démenée pour nourrir la grande ville. Mais c’est comme si elle se dépense inutilement. Puis qu’elle n’a pas d’argent, elle se tourne vers les guérisseurs en cas de maladie. Lorsque la situation s’empire, elle se tourne alors vers les médecins et meurt par la suite », a déclaré Marie Louise Uronya.

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