Didier Reynders : « Il ne m’appartient pas de légitimer ou non la situation dans un pays en particulier »

Au terme d’un entretien avec son homologue congolais, ce mardi 27 mars, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a affirmé que sa visite ne devrait pas être considérée comme une tentative de légitimation du pouvoir de Joseph Kabila. Il est arrivé à Kinshasa, lundi 26 mars, pour une visite officielle de quarante-huit heures.

« Il ne m’appartient pas de légitimer ou non la situation dans un pays en particulier », a déclaré le diplomate belge, répondant ainsi à un communiqué de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi publié le week-end dernier, qualifiant la visite de Didier Reynders de « tentative de légitimation du pouvoir de Joseph Kabila par le Royaume de Belgique ».

Le président de l’UDPS, arrivé deuxième à l’élection présidentielle de novembre 2011 avec 32,33 %, a toujours contesté la victoire de Joseph Kabila (48,95%) et se considère comme le président élu du pays

Didier Reynders a cependant invité les Congolais à tirer des leçons des irrégularités observées lors de dernières élections présidentielle et législatives.

Il a affirmé qu’au cours de sa visite, il fera des propositions pour améliorer le processus électoral et réformer le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Il compte rencontrer toutes les forces politiques congolaises mais, a-t-il ajouté, « je n’ai évidemment l’intention de forcer personne à me rencontrer ».   

Après les élections de 2011, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait fait l’objet des critiques dont celles de l’église catholique congolaise qui avait demandé la démission de son bureau. De nombreuses irrégularités avaient été relevées par les missions d’observation électorale lors des scrutins présidentiel et législatifs et pendant les opérations de compilation des résultats qui ont suivi.

Pour sa part, le ministre congolais des Affaires étrangères, Alexis Thambwe  a appuyé l’idée d’une amélioration de la suite du processus électoral.

« Le président de la République est déterminé à montrer que pour la suite du processus [électoral], tout va se dérouler avec la transparence la plus absolue», a-t-il indiqué.