RDC : le Synamed lève la grève des médecins dans tous les hôpitaux publics

Teste de paludisme dans un laboratoire médical. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le syndicat national des médecins (Synamed) appelle tous les médecins du secteur public de la République démocratique du Congo (RDC) à reprendre le travail dès jeudi 19 avril. La décision a été annoncée mercredi 18 avril par le secrétaire exécutif du Synamed, Dr. Mankoy Badjoky.

Après avoir évalué le mouvement de la grève déclenché depuis lundi 2 avril, Dr. Mankoy Badjoky affirme que son syndicat a constaté des avancées significatives dans les négociations avec le gouvernement.

La levée de la grève vise à :

  • Restaurer la paix sociale
  • Créer un bon climat
  • Créer la sérénité dans le déroulement des négociations

Selon les médecins, un accord sur le salaire a déjà été trouvé entre les deux parties. Ils n’attendent que la signature par le gouvernement du protocole d’accord.

En mission à Kindu (Maniema), le secrétaire général à la Santé avait annoncé que les médecins n’avaient pas raison de poursuivre la grève puisque sur leurs cinq revendications, quatre avaient déjà été résolues.

La dernière revendication en rapport avec le payement des rémunérations des médecins était en discussion. Celle-ci était tributaire à l’élaboration du budget 2012 qui n’est pas encore voté, avait-il déclaré.

Pour sa part, dans une lettre datée du lundi 16 avril, le premier ministre intérimaire, Louis Alphonse Koyagialo, avait décidé de bloquer la prime de risque des médecins grévistes.

Il avait, par la même occasion demandé aux « médecins désireux de travailler pour le compte du gouvernement de la RDC sous son autorité à s’inscrire sur les listes d’engagement qui seront disponibles dans les différents hôpitaux et centres de santé de l’Etat ».

Concernant la prime de risque, Louis Alphonse Koyagialo a instruit, dans une correspondance de mardi 17 avril, au ministre des Finances et à son collègue du Budget d’initier un audit sur le décaissement et le paiement des primes de risques accordées aux médecins des services publics de l’Etat.

Cet audit devra couvrir la période de douze derniers mois, précise le premier ministre intérimaire.

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