Attaque du camp Ozacaf : la population de Beni appelée à collaborer avec l’armée

Des éléments des FARDC au Nord-Kivu (Archives).Des éléments des FARDC au Nord-Kivu (Archives).

Des éléments des FARDC au Nord-Kivu (Archives).

Le commandant du premier secteur des FARDC basé à Beni,le colonel Eric Rurihombere, a appelé ce mardi 24 avril dans l’après-midi la population à collaborer avec l’armée pour mettre hors d’état de nuire les groupes armés qui attaquent régulièrement  la ville de Beni. Cet appel intervient après l’attaque, tôt dans la matinée, du camp militaire de l’Ozacaf par des assaillants armés. Au cours de cette attaque, deux personnes ont été tuées. Huit femmes et quatre enfants ont été blessés à l’arme blanche.

Mécontentes, les femmes des militaires de ce camp sont descendues dans la rue pour manifester contre ce qu’elles appellent une « attaque ciblée des enfants et épouses des militaires » par les groupes armés.

Elles ont barricadé la route principale, s’en prenant même aux taximen motos.

Selon des sources locales, les manifestantes ont brûlé le corps du seul Mai-Maï tué lors de l’attaque de ce camp. Un adjudant FARDC aussi avait été tué et un autre Maï-Maï arrêté.

Selon l’une de ces femmes, leurs huit compagnes blessées, ainsi que les quatre enfants, sont internés dans le service des soins intensifs à l’hôpital général de référence de Beni.

La société civile de Beni se dit inquiète de la récurrence des attaques des groupes armés dans cette ville.

Vers midi ce mardi, les barricades des femmes sur la route Beni-Makina avaient été levées. La vie reprenait son cours normal, mais les banques restaient encore fermées.

L’attaque des miliciens Maï Maï intervenue tôt le matin de ce mardi visait le dépôt d’armes du camp Ozacaf situé en plein centre de la ville de Beni au Nord-Kivu.

L’échange de tirs entre assaillants et militaires loyalistes a duré une vingtaine de minutes. Le commandant du premier secteur des FARDC basé à Beni, avait déclaré que les miliciens Maï Maï ont tenté de pénétrer dans ce camp avec « un objectif de sabotage ».

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